13 Décembre.
Nous avons quitté la côte ouest et le nord pour retourner vers le sud par la côte est.
La route (toute refaite) traverse donc la montagne pour culminer au col d’Amos 400 m d’où nous avons une vue plongeante sur le lagon immense. La côte est très différente, elle est au vent (les alizées) et en conséquence est très arrosée, la végétation est donc luxuriante et comme les plus hauts sommets sont à proximité, nous découvrons une série de magnifiques cascades.
Ces bras de rivière ont été tous équipés de ponts à l’exception de la rivière Ouaièm qui se franchit par un bac qui fonctionne jour et nuit toute l’année (voir photos).
Nous arrivons donc en début de soirée à Hienghène. Le gîte que nous avons réservé est au bord de l’eau et à l’arrière se trouvent de magnifiques falaises de calcaire.

14 décembre

Aujourd’hui c’est plongée. Marie ne peut pas en profiter, elle soigne une bronchite carabinée. Nous partons donc à deux (le moniteur et moi-même) pour plonger à l’extérieur du lagon. La mer est démontée et nous naviguons 40 mn au milieu de creux de près de 2 mètres. Bonjour l’ambiance… Nous pouvons quand même enchainer deux plongées qui sont magnifiques avec de grandes gorgones (on n’en a pas vu en Australie). A la sortie de la seconde plongée, nous constatons que le vent a encore forci et avons du mal à remonter l’ancrage du bateau, nous avons dû relever le tout au parachute.
Par conséquence, le retour est épique et nous nous sommes bien fait secouer… mais les plongées sont magnifiques.

15 décembre

Aujourd’hui nous avons décidé d’approfondir l’histoire tumultueuse de Hienghène. La suite est rédigée par Françoise (experte de la Nouvelle Calédonie).

 Ayant appris que nous pouvions nous rendre à Tiendanite, tribu de Jean-Marie Tjibaou, où se trouve sa sépulture (tué en 1989) ainsi que celles de 10 membres de la tribu (tués dans une embuscade en 1984), nous avons pris la route puis la piste sur 20 km pour aller visiter ce site. Nous nous sommes imprégnés d’une végétation touffue et sauvage, la tribu elle-même étant située dans un environnement magnifique voir majestueux. Un petit geste de coutume nous a permis d’être accueilli par Félix, cousin de Tjibaou et d’obtenir des explications ainsi que le droit de prendre des photos.
De très belles sculptures ornent les sépultures.
Une plaque commémore la réconciliation des familles le 17 juillet 2004.
Au retour, nous nous sommes arrêtés à l’endroit où a eu lieu la fameuse embuscade meurtrière. Les véhicules des victimes y ont été conservés, recouverts de « manous » (étoffes multicolores) et une stèle y a été érigée avec leurs noms (voir photos). Françoise
La suite au prochain numéro…